25 mars 2008

L'histoire de ta naissance...


Par où commencer?

Commençons par parler du retard par rapport à la date prévue de l'accouchement. Officiellement, nous t'attendions pour le 6 mars. (Date d'anniversaire de ton grand-père paternel.) Officieusement, j'étais presque convaincue, ainsi que ma doc. ( et la plupart des gens à qui j'avais donné des nouvelles optimistes 2 semaines avant la d.p.a. ) que tu arriverais plus tôt. Mais non! Tu nous as tous déjoué. Et moi, sur la fin, j'ai souhaité qu'on provoque ta venue.

La raison pour laquelle on pensait que tu arriverais plus tôt est simple. À 38,5 SA, j'étais déjà dilatée à 2,5 cm et j'avais pas mal de contractions. Les jours ont passés et les contractions démarraient presque tous les soirs, sans jamais devenir régulières, ni plus intenses. Je finissais toujours par aller me coucher et elles passaient. Au petit matin, c'était le calme plat. Pendant 2 semaines, j'ai attendu comme ça. Quand la d.p.a. a été dépassée, je commençais aussi à être dépassée! Surtout que les contractions continuaient d'agir sur mon col et qu'à 40 SA, j'étais dilatée à 4,5 cm. Cependant, toujours pas de « travail actif ».

À mon rdv de presque 40 SA, on a parlé induction avec la résidente. Jeudi, le 13 mars, fut la date fixée. Puisqu'il n'y avait pas de raison médicale qui justifiait qu'on fasse l'induction avant 41 SA, je devais attendre une autre semaine à la maison. Je pense que les jours qui ont suivis, ont été les plus longs de toute ma vie. (Okay, j'exagère sûrement.) Je ne supportais plus l'attente et les soirées de contractions commençaient à être très agaçantes. En fait, je ne « m'endurais plus »! J'étais très déplaisante avec papa, très impatiente, irritable, le pactol quoi! J'avais trop hâte et chaque journée de plus me paraissait interminable.

Ma doc. à téléphoné le dimanche précédent ta naissance pour voir comment j'allais. Je lui ai dit que je n'en pouvais plus. Elle m'a dit que puisque tout allait bien, elle ne pouvait pas vraiment devancer l'induction. Puisque je la voyais le mardi, elle me dit qu'on allait voir à ce moment-là ce qui en était. Le mardi matin venue, on part pour le rdv avec tout ce qu'il faut pour l'hôpital. Je ne dirais pas que j'avais un pressentiment, mais si elle décidait de m'admettre à la maternité, on avait tout ce qu'il fallait avec nous. Comme de fait, une fois au cabinet, suite à l'examen, ma doc. m'annonce: « Tu es dilatée à 6,5 cm et complètement effacée. Je téléphone à l'hôpital pour voir s'ils peuvent te prendre. » C'était la journée parfaite pour accoucher. Il faisait beau, la maternité était tranquille et on était plus que prêts à t'accueillir! Le plan, c'était de crever mes membranes à l'hôpital pour déclencher le travail le plus naturellement possible. De toute façon, le travail était pas mal avancé.

On arrive à l'hôpital vers 11 h et vers 11 h 30 la résidente vient crever mes membranes. Je marche dans le corridor pendant plus d'une heure, mais rien ne se déclenche vraiment. De temps en temps en fait du monitoring pour voir si tu vas bien... Tout baigne. Vers 13 h 30, ma doc. arrive avec la résidente. « Et puis ? » « Moi je suis prête pour le plan B » ai-je dit déterminée et toujours aussi impatiente. « OK. On va commencer avec la dose minimale d'hormones pour voir comment tu réagis.» Cinq minutes plus tard, c'était parti!

Au bout de 10 minutes, on me demande d'évaluer la douleur des contractions sur une échelle de 10. Au bout de la quinzième minute, les contractions sont à 5/10, mais chaque fois que j'ai une contraction elle est plus intense et plus rapprochée de la précédente. Au bout de 25 minutes, (à peu près) je demande l'épidurale. On m'examine, je suis à 8 cm déjà. On appelle l'anesthésiste, mais j'entends ma doc. dire: « Je ne sais pas si on va avoir le temps. » M. Épidurale arrive et m'enfonce l'aiguille dans le dos entre 2 contractions. L'effet est immédiat, je retrouve un large sourire! Ma doc. dit: « On va te laisser une petite pause...» Une vingtaine de minutes plus tard, elle revient, m'examine et m'annonce: « Super, on est prêt à pousser! » Je suis toute là! Pas de respirations haletantes et de douleur à gérer. Je peux me concentrer sur les poussées. Mon petit bonhomme, ça n'a pas demandé beaucoup d'effort de ma part, parce que j'ai poussé à peu près 5 fois et tu étais dans mes bras! C'est papa qui t'a sorti et posé sur mon ventre. Quel bonheur immense d'enfin t'avoir avec nous!

Il était 3h35, mardi le 11 mars. En tout est partout, ta naissance aura pris 2 petites heures. Bon, d'accord, j'ai eu un peu d'aide. J'espère que je ne t'ai pas trop brusqué. Quand papa t'a posé sur moi, je t'ai senti tout humide et chaud. Tout de suite, j'ai su que tout allait bien en t'entendant pleurer et en te voyant tout rose. Un gros bébé de neuf livres en pleine santé. Ton papa et moi étions si heureux de t'accueillir. Tu es resté sur moi tout le temps qu'on s'est occupé de ma « zone ». En fait, tu ne m'as pas quitté une seule seconde pendant le séjour de 48 heures à l'hôpital. On a fait connaissance et je t'ai bien sûr trouvé beau, doux, merveilleux et j'étais assez béate, je dirais même que j'étais sur un nuage...

Pas d'anicroches, pas de pépins à signaler. Un accouchement de rêve et un retour à la maison émouvant et très attendu. « C'est le premier jour de ma nouvelle vie » me suis-je répété à l'hôpital. La vie ne pourra jamais plus être la même, maintenant que tu es avec nous. C'est ce que j'entends par nouvelle vie... C'est le début d'une histoire d'amour. C'est le début de ta vie mon petit bonhomme.

Les étoiles sont bien placées mon cadeau du ciel. Elles te protègent...

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