Contractions...
Tiens, pourquoi ne pas écrire dans ce journal entre 2 contractions.
Je pensais que tu arriverais aujourd'hui petit garçon. Depuis mardi, j'ai beaucoup de contractions, surtout la nuit. Pas encore régulières, pas trop douleureuses, mais je sais qu'elles font leur travail. Mardi, j'étais dilaté à 2,5 cm et mon col avait beaucoup raccourci. Hier, j'ai perdu mon bouchon muqueux, les contractions sont toujours irrégulières, mais lorsqu'elles sont un peu plus intenses, je note l'heure sur un bout de papier, au cas où il s'agirait du vrai travail.
Selon ma doc, mardi, j'en avais encore pour 4 jours: maximum! Quatre jours, ça nous amène à demain, samedi le premier mars. C'est sûr que je me suis accrochée à cette idée-là. Quatre jours maximum. C'est excitant, c'est motivant de savoir qu'il reste si peu de temps... Eh bien les trois derniers jours ont été vraiment longs. Je veux bien être zen, mais pour moi, il s'agit d'un décompte, alors... je compte.
Je compte mes pas, je compte ce que je mange, je compte les contractions, je comptes les écoulements, je compte les heures de sommeil, je compte tout! Je lave les planchers, passe l'aspirateur, marche à l'extérieur, j'ai même eu recours à la méthode italienne dans l'espoir que le travail se déclenche jeudi soir... J'aurais tant souhaité que tu arrives le 29!
Même si tout semble évoluer normalement, j'ai de la difficulté à rester calme et à attendre patiemment. Je te parle et t'incite à pousser et sortir de ton oeuf. Je mets les trucs sur le bord de la porte, je prévois mon départ éminent et j'organise tout... Mais tout ce qui se passe dans mon corps est un peu hors de mon contrôle... J'aurai beau visualiser mes hormones en train d'agir sur la dilatation de mon col... Pour le moment, ça n'a pas beaucoup d'effet!
Je pense que ce qu'il me reste de mieux à faire c'est de lâcher prise, d'arrêter de compter et de penser à autres choses qu'aux méthodes efficaces pour déclencher le travail. C'est une question de jours, ce n'est pas une éternité.
C'est normal d'être impatiente. L'es-tu aussi? Ce qui m'apaise toujours autant c'est de te sentir bien bouger et me chatouiller. Notre rencontre est peut être pour demain... N'est-ce pas merveilleux? D'ici là, si on ne quitte pas cette nuit pour l'hôpital, j'espère que je pourrai dormir un peu, parce qu'à ce rythme, les trois dernières nuits ont été très épuisantes. Je ne voudrais pas être exténuée après l'accouchement. Veille sur moi petit garçon et protège ta maman.