27 novembre 2007

Ça brûle...

Salut coco,

J'ai été affligée ce weekend par un violente crise de brûlements d'estomac. En fait, ça a commencé dans la nuit de dimanche. Les douleurs au ventre m'ont réveillés. Au début, j'étais un peu paniquée, parce que c'est jamais rassurant d'avoir des douleurs au ventre quand t'es à 6 mois et demi de grossesse. Je me suis vite rendu compte que ce n'était pas au niveau de l'utérus, mais bien de l'estomac que j'avais mal. Ça a brûlé quand même très fort, pendant plusieurs heures. Ça m'a empêché de manger lundi toute la journée...

Les choses semblent être plus ou moins revenues dans l'ordre aujourd'hui. Je mange, pas beaucoup, mais plus souvent et jusqu'à maintenant ça ne brûle pas. Je n'ai pas connu beaucoup de désagréments à date, alors ça m'a un peu fait peur sur le coup. Je ne reconnaissais pas ces douleurs, ça ne semblait pas venir de l'utérus... J'ai parfois de la difficulté à reconnaître les sensations... À part de sentir que tout est à l'étroit dans mon bedon, c'est difficile de dire si j'ai des contractions, si j'ai des ballonnements, si j'ai de la constipation ou des brûlures... c'est pas toujours évident. Je respire moins bien aussi. Tu grossis! Ça, c'est le point positif!

Ça m'a quand fait penser au travail prématuré et à l'idée que certains bébés arrivent avant la 40e semaine... Je te sens beaucoup tous les jours et je te parle souvent. Ce weekend, je t'ai demandé d'être patient. Je veux que tu prennes tout ton temps mon petit coeur. J'essaie de faire ce qu'il faut pour que ton développement se passe dans le meilleur contexte possible. Au meilleur de mes connaissances, je me ménage, me repose, mange, pense à toi, te parle, te caresse et fait ce qu'il faut pour que tu sois bien. Malgré tout, une maman s'inquiète parfois des choses qu'elle ne peut contrôler, comme certains malaises qui apparaissent subitement et qu'ils lui font faire un peu de mauvais sang... Heureusement, c'est passager.

Demain, quand mon énergie sera revenue, ça ira mieux...
Je t'aime.

22 novembre 2007

Je souffle...

Après plusieurs mois de durs labeurs, j'ai enfin l'impression de souffler. Que ça fait du bien. J'ai le temps de penser, de réfléchir, d'avoir des loisirs et de sortir avec ton papa. Je t'assure, il était temps.

Ta venue arrive à grands pas et le seul côté positif au fait que j'aie été très occupée au cours des derniers mois c'est que le temps a filé, filé et qu'il ne me reste plus que 9 semaines de travail avant mon congé parental. Je n'ai pas le sentiment que j'ai eu beaucoup de temps pour me préparer mentalement. Malgré le fait qu'il y a maintenant plus de deux ans que je t'attends. Tu arrives petit garçon et ta maman est un peu dépassée... La grossesse se passe tellement bien qu'à chaque fois que je le mentionne, je me sens superstitieuse. Je n'ose pas dire que c'est une grossesse parfaite de peur que ça change quelque chose. Je me contente de dire aux gens qui me le demandent: « Ça peut pas toujours aller mal ...» Tu me combles petit être, dans mon corps, dans ma tête et surtout dans mon coeur.

Je vis un sixième mois très épanouie, très en confiance où je me sens très forte. J'ai envie de faire des choses, j'ai de l'énergie, je me plains peu à part quelques sauts d'humeur de temps en temps. Tu bouges beaucoup maintenant et tu me réveilles parfois la nuit. Ta soeur sait que tu arrives bientôt et elle parle de plus en plus de toi. Elle t'inclus même dans son quotidien en disant que tu vas manger la même chose qu'elle, que tu viens avec nous et que maintenant, c'est elle, papa, maman et toi. Elle est très mignonne.

J'ai encore quelques appréhensions face au congé qui s'en vient, mais moins qu'à Nanou, puisque je sais ce que c'est. 50 semaines, c'est très vite passé. Il y a tellement moins d'inconnu que la première fois. Mes attentes sont beaucoup plus réalistes et par le fait même, je serai moins déçue. À la naissance de ta soeur, j'avais tellement de projets pour mon congé. Évidemment, je me suis trouvée bien peu performante de ne pas avoir pu faire le quart de ce que je pensais pouvoir faire. C'est à peu près là, la plus grande surprise. Comment un petit bébé, qui dort 16 heures par jour, fait-il en sorte qu'on puisse pas faire un seul truc pour soi? Mes attentes sont pas mal plus réalistes maintenant. Ça devrait jouer en ma faveur...

Je t'attends impatiemment et patiemment à la fois. J'ai si hâte de te voir la binette! Je t'imagine brun aux yeux verts. Comme ton grand-père Robert. On verra! Du coup, tu seras blond, bouclés avec des yeux bleus... Qui sait? C'est pas très important... Malgré tout, te savoir dans ma vie, c'est aussi t'imaginer, te désirer, faire un peu de projection (même si j'ai beaucoup de mal à faire ça) et réaliser chaque jour que ma vie va encore changer... pendant que la tienne commence...

08 novembre 2007

Un petit moment pour moi

Salut mon petit garçon,

Je suis à la maison aujourd'hui parce que la gastro est arrivée, via la garderie de Nanou. À date, ton papa et moi avons été épargnés, mais on prend pas mal de précautions. Vive le gel antibactérien! Ça me permis de faire une belle sieste cet après-midi, puisque je n'avais pas beaucoup dormi la veille.

Nanou est dans la baignoire, elle aime beaucoup s'y amuser. Papa la surveille. J'ai pas eu beaucoup de temps pour t'écrire ses dernières semaines, surtout à cause du travail. Je pensais que j'en serais sorti plus tôt, mais ça s'est étiré encore 3 semaines. Je tombe en phase de conception pour les trois prochains mois et je suis pas sortie du bois! Tout ça parce que ma charge de travail est énorme, elle serait énorme pour quiconque et pour une femme enceinte, qui rentre après ça journée et retrouve ses deux autres amours... Ça donne pas beaucoup de temps pour soi.

Mon seul souhait, c'est que tu n'en sois pas affecté. J'espère que tu es bien là ou tu es, à l'abri de la vie folle dans laquelle on vit. Une chance que ton papa travaille de la maison, ces temps-ci, au moins ses horaires lui permettent de faire les courses et le souper, ce qui allège la tâche pour moi. Je pense beaucoup à toi, je te sens gigoter souvent. Je me flatte la bédaine en imagineant que ses caresses te font du bien. Ça s'en vient vite. J'arrêterai de travailler probablement au début février. D'ici là, j'ai beaucoup à faire. Surtout me préparer mentalement à ton arrivée: à notre dynamique familiale qui va être chamboulée, à l'idée d'être à la maison, dans un contexte qui est nouveau, puisque quand Nanou est arrivée nous étions encore à Montréal... (ta soeur sort de son bain et court en criant: « Le petit ver tout nu qui court partout... »

En tous cas, je me suis promise de me mettre sérieusement à la méditation. C'est vraiment ce qui me fait le plus de bien et je sais que si je suis bien, ça ne peut qu'être bénifique pour toi. Je t'aime mon fils... Comme dit souvent ta soeur: Je t'aime pour toute la vie...