10 avril 2008

Gestion du temps...

On oublie vite...

Quand votre aînée est autonome depuis 18 mois et que les choses roulent presque d'elles mêmes, on a vite fait d'oublier ce que c'est que de s'occuper d'un nourrisson.

Belle entrée en matière! Toutes les heures d'une journée sont comptées: heures des biberons, heures de sommeil (celles du poupon et celles de papa et maman), heure de la brassée de couches, heure de ramasser tout ce qui traine, temps accordé à l'aîné, toilette du poupon, bain de l'aîné, etc... Heureusement, suite au choc de cette nouvelle réalité, j'ai lu quelques lignes dans un livre de puériculture qui m'ont interpellées...

Il ne faut pas compter. Il ne faut plus essayer d'intégrer les nouvelles tâches à l'ancienne routine. Ça cause trop de frustrations. À la fin de la semaine trois, j'ai essayé de me faire une liste de 5 choses à faire tous les jours. Au bout du jour trois, je me suis rendue compte que je n'arrivais jamais à passer à travers la liste des 5 choses quotidiennes à faire. Il y avait toujours autre chose qui devenait prioritaire, ou un imprévu, ou je ne sais quoi. Bref, je n'atteignait jamais mon objectif.

J'ai vite sentie que ma liste de tâches inachevées me donnait l'impression de ne pas être performante, de ne pas en faire assez, de ne pas être organisée. En fait, comme il est écrit dans le petit livre en question: « il ne faut tout simplement pas se faire de liste de choses à faire dans les 8 premières semaines. Tant que le poupon s'adapte à sa nouvelle vie, il faut tout simplement suivre son rythme et s'adapter à ses besoins et en faire sa priorité.» J'avais aussi oublié ça. Je le sais, mais j'avais envie que les choses roulent comme elles avaient l'habitude de le faire. Il faut surtout se rappeler que ces premiers mois, un peu chaotiques, sont vite passés et qu'ils ne reviendront plus jamais. On ne fait qu'avancer dans le temps et bébé ne fait que grandir et passé à une nouvelle étape de développement. Bref, malgré la fatigue et la désorganisation, il faut en profiter.

On se réveille un matin et notre enfant court jusque dans notre lit... Puis on se dit: «Il me semble qu'il n'y a pas si longtemps, il ne marchait pas...»

En attendant, il faut savourer chaque instant. Ça paraît facile à dire, mais ce n'est pas toujours évident à faire. Surtout quand les nuits sont écourtées et que la fatigue se fait ressentir. Dans mon cas, il faut que j'écoute mon corps et que je me couche tôt. Parce que le problème majeur, il est là. Lorsqu'on est fatigué, on a moins tendance à voir les choses de façon positive.
Alors, je retiens: du repos, du repos, du repos...

J'ai lu que dans certaines sociétés, la famille immédiate d'une nouvelle maman: les filles aînées, les soeurs, les tantes et la mère de celle-ci s'occupent du bébé pendant 40 jours suivant sa naissance. La maman ne fait qu'allaiter le nouveau-né, faire connaissance avec lui et se reposer.

Dommage que je n'aille pas de soeur, que mes tantes soient des chipies insupportables et que ma mère soit au Mexique... Long soupir!

Ça va aller. Notre super famille nucléaire, nord-américaine, saura surmonter le défi!