24 octobre 2006

C'est reparti!

Au cours des deux dernières semaines, je ne savais plus trop bien... C'est l'automne, je me sens fatiguée, démotivée, disons que je suis pas dans la meilleure forme qui soit! Quand tu te réveilles en pleine nuit et que t'as l'impression de t'être fait passé sur le corps par un tracteur, l'idée d'une nouvelle grossesse t'apparaît comme toute une paire de manches!!! Je comprends pas cette expression d'ailleurs? Je sais pas pourquoi je l'utilise. Enfin...

J'ai beaucoup réfléchi aux vraies incidences d'un autre bébé dans nos vies. Je pense que je suis très lucide et je sais déjà que ça ne sera pas facile, ni de tout repos. Ce dont j'ai le plus peur, c'est pour mon couple. Déjà, je ne trouve pas que j'ai beaucoup de temps pour moi ou pour mon couple. C'est à ce niveau là que j'ai le plus d'appréhensions. Je sais à quel point prendre soin d'un bébé est demandant et j'ai tendance à beaucoup, beaucoup m'investir (c'est normal) physiquement, affectivement et psychologiquement. Je sais que toutes les mères et tous les pères s'investissent, je ne suis pas différente... Mon problème est au niveau du détachement, du "laisser aller" que je ne suis pas arrivée à faire très bien avec l'arrivée de Nanou. De toute ma vie, je ne m'étais jamais sentie aussi angoissée, de façon quasi permanente! C'était très vidant! Je suis retournée au travail peut-être trop vite. J'étais fatiguée. J'avais souvent cette boule de stress dans le ventre, pour aucune raison apparente. C'était là.

Je pense être mieux armée dans le cas d'une seconde grossesse, parce que je sais ce que c'est. Un peu moins de naïveté, un peu plus de réalisme. Nanou a été un bébé très facile. C'est moi qui stressait pour pas grand chose. Je dois m'allouer du temps pour méditer. C'est la chose qui me fait le plus de bien. Ça me permet de reprendre le contrôle de tout!

Pour ce qui du dilemme: saute, saute pas! Le fait que mon chum ait envie de sauter une seconde fois me motive beaucoup. J'avais peur qu'il n'ait peut être pas si envie que ça. Ça ne semble pas être le cas, au contraire. On va se munir des outils dont on a besoin. Cette fois-ci, je serai moins stressée. C'est une promesse que je me fais à moi-même!!!

13 octobre 2006

Triploïdie

Je viens de lire deux témoignages de mamans allemandes, qui ont portées, elles-aussi, des bébés atteints de triploïdie. Ça m'a beaucoup émue. Même s'il m'arrive moins souvent de penser au petit garçon que j'ai perdu, la lecture des témoignages a fait remonter beaucoup d'émotions. D'abord beaucoup de compassion. La transparence des témoignages m'a aussi rappelé la mienne. J'avais expliqué à mon entourage ce que je vivais, dans les détails. C'était important pour moi de le dire, je n'ai rien voulu caché. Il n'y a pas de honte à porter un bébé gravement handicapé. On a pas plus ou moins de peine si on parle pas. On a un deuil à vivre et tout le monde vie des deuils.

Une chose est certaine, ça nous rend plus fort, plus lucide et plus réaliste. Bien sûr, ça marquera et affectera l'expérience d'une éventuelle grossesse. On ne peut plus être de celles qui pensent que ça n'arrive qu'aux autres. Ça donne aussi une perspective différente sur le désir de concevoir un enfant. L'homme et la femme peuvent engendrer la vie, aussi courte soit-elle. Dans mon cas, j'ai porté un petit être pendant 18.5 semaines, je l'ai aimé tout au long et même s'il n'est plus avec nous, rien ne m'empêche de l'aimer encore...

11 octobre 2006

Petite culotte tachée...

Chaque mois, c'est pareil! Quand approche le jour prévu des règles, je «psychote» un peu sur les visites au pipi room! Ma culotte est-elle tachée? À 10h? à 11h? À 14h30? Ça y est! C'est rose. Ça ne sera pas pour ce mois-ci non plus. Je cherche des réponses. Pourtant, j'ai fait ce qu'il fallait. C'est peut-être un problème mécanique? Faut essayer encore. Faut être plus disciplinée, je sais plus! J'aime pas trop faire l'amour en fonction du calendrier. Je peux pas faire semblant d'être complètement détachée ou au-dessus de tout ça! Il m'arrive même de vouloir interroger ma destiné! Dis-moi destinée, est-ce qu'il est inscrit quelque part dans les étoiles que je n'aurai pas d'autre enfant?

10 octobre 2006

Timing

Aujourd'hui, je me ronge les ongles. Je me sens comme la maman de Dumbo qui attend la cigogne! Je suis au jour 25 de mon cycle et je suis trop attentive aux premiers signes de grossesse. En réalité, je sens rien de vraiment différent! Même si j'essaie d'être Zen, j'ai l'impression de faire une course contre moi-même. C'est allé si vite la dernière fois! Qu'est-ce qui est différent maintenant? Est-ce physiologique? Est-ce psychologique? Je trouve cette attente difficile et en même temps, ça me décourage un peu. J'aimerais tellement que mes enfants n'est pas plus de 3 ans d'écart. Long soupir...

04 octobre 2006

Il pleut

Aujourd'hui j'ai une drôle d'envie d'écrire, mais je n'ai rien de précis à formuler. Parfois, il s'agit juste de se laisser aller à l'écriture pour que les choses émergent d'elles-mêmes. Je pense à ce projet de bébé, sans avoir de nouvelles réflexions à partager. Mon collègue de travail a appris aujourd'hui qu'il sera le père d'un troisième garçon. À la blague, on lui a dit qu'il avait probablement épuisé la liste de prénoms de garçon qu'il aimait!

Ça m'a rappellé les échographies que j'ai passées. Les dernières avaient été difficiles, mais celles pour Nanou avaient été merveilleuses! On avait peine à croire que le foetus qu'on regardait allait un jour sortir de mon ventre. Quand je regarde ma fille, j'ai encore de la peine à croire qu'elle a déjà été en moi. Il y a quelque chose de complètement surréaliste dans le fait de porter un enfant. Bref, je dois avouer que j'aimerais beaucoup revivre tout ça une autre fois. Cependant, puisque la dernière grossesse a été interrompue pour des raisons d'anomalies chromosomiques graves, je ne vois plus la grossesse tout à fait de la même manière.

03 octobre 2006

Encore des questions

Des fois oui, des fois non, ça dépend des jours, ça dépend du temps... Autant je me rejouis à l'idée d'être enceinte, autant j'ai des appréhensions... avec raisons. Même si j'estime que je suis une personne de défis, (ça me stimule, ça me garde en vie) une nouvelle grossesse ça tombe dans une toute autre catégorie. En temps normal, quand je me lance des défis personnels ou quand je me fixe des buts j'arrive à bien calculer les risques et les aboutissements possibles. Dans un projet d'enfant, de famille, de vie, ce n'est pas pareil puisque ça n'implique pas que moi!

Si demain j'apprends que je suis enceinte, je serai folle de joie, mais jusqu'à ce que ce soit le cas, je suis en droit de réfléchir à toutes ces grandes questions!

02 octobre 2006

L'attente

Pendant la grossesse il y a l'attente de la naissance, pendant la conception il y a l'attente de... de la fécondation! Il faut être patient(e) parce même quand on travaille fort à la conception, il faut attendre la fin du mois pour savoir si nos efforts sont récompensés! C'est long quand t'as hâte et que tu es prête mentalement depuis quelques mois. Il faut beaucoup de «contrôle de soi», de rationalité et de calme pour traverser cette période.

À la première grossesse j'avais 32 ans, maintenant j'en ai 35, bientôt 36. Pour la première grossesse, ça a pris 3 mois. Lors de la deuxième, c'est arrivé au premier essai. Pour cette troisième grossesse, nous en sommes à notre troisième mois d'essais. Dans une vingtaine de jours, je saurai si je suis enceinte ou non. Chaque fois, remplie d'espoir, j'attends... Chaque mois, je me demande si c'est ce petit oeuf-là qui sera fécondé. Chaque mois, je surveille tous les petits signes: douleurs aux seins, sensibilité olfactive, sommeil perturbé, etc... J'ai l'avantage de connaître les signes. J'ai l'avantage de savoir ce que c'est que d'être maman. J'ai envie de répéter l'expérience. Comme un enfant, j'ai envie de crier: « encore! encore! » même si je me sens déjà très gâtée!!!